... et aussi le simple plaisir d'écrire.

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Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...

mardi 28 octobre 2014

Ah ! L'amour ....



Toile de Belsinski

C'est vrai que si l'on devait mettre à plat, en toute sincérité, tout ce qui peut motiver une attirance réciproque entre 2 êtres et analyser objectivement ce petit éco-système qu'est une relation duale , on ne serait pas au bout de nos surprises (relations dominant/dominé, narcissisme, auto-censure, égocentrisme, flatterie de l'égo, auto-satisfaction, mesquineries et petites vengeances et vexations, mensonge à l'autre et mensonge à soi-même... mais aussi compassion, AMOUR (où commence-t-il et où s'arrête-t-il ? ), générosité, envie de faire plaisir, partage, empathie, complicité... Comme tout ce qui touche à l'Homme, de la complexité, toujours de la complexité...
Manque d'idéalisme peut-être mais l'amour,  comme tous les comportements humains, n'est-il pas un produit de l'imaginaire qui permet "d'enrober" le besoin de reproduction inhérent à toute vie, une sorte de fabrication de l'esprit comparable à la parade de séduction chez l'animal ? L'homme, dans sa complexité et grâce à ses possibilités imaginatrices a forgé au fil des millénaires ce tissu interactif émotionnel, cet auto-satisfaction de la perception de soi à travers l'autre, étrange miroir à double face où j'aime, je m'aime au travers du "je suis aimé"... Et comme tout comportement, l'amour et la perception qu'on en a suit les modes du temps et l'évolution inter-sexe de l'humanité. Je ne crois pas qu'on s'aime aujourd'hui comme on s'aimait au temps de Cro-magnon, de Perceval, de Molière, du Marquis de Sade, de Louis-Philippe ou de Bernard Tapy.... Ni même qu'on s'aime de la même façon à 20 ans ou à 60 ans... Ni même qu'on s'aime de la même façon chez les Inuits, les Touaregs ou les Parisiens... Ni même qu'on s'aime de la même façon chez l'ouvrier de base ou le patron de haut vol (sans jeu de mots...)... Comme je le disais plus haut, l'amour me semble ambivalent, un feu dont les braises sont multiples (recherche de la complémentarité, recherche du père, de la mère, recherche du dominant ou du dominé.... Tout cela étant bien évidemment inconscient, emballé dans le flot des réactions émotionnelles et ... épidermiques).
Mais tout ce qui vient d'être dit ne dispense en rien du besoin d'amour ou de reconnaissance réciproque dans l'amour. Si l'amour (quelque soit ses racines plus ou moins nobles), si l'amitié n'existaient pas, le monde serait à feu et à sang et c'est la seule chose qui nous permette de fonder encore un quelconque espoir dans l'avenir de notre espèce...

Rien ne permet d'affirmer que l'homo sapiens se comportait comme une bête mais j'ai du mal à imaginer, à l'aube des temps, un amour idéal qui se serait comme érodé au fil des millénaires... Je pense plutôt que l'amour s'est introduit dans les rapports humains avec le développement de la conscience et la complexité des rapports sociaux. Ce qui n'empêchait certainement pas l'australopithèque (allez ! je remonte d'un cran dans l'évolution) de connaître un attachement brut, entier mais peut-être plus du domaine de l'instinct comme chez l'animal. On peut remarquer que dans le règne animal, l'amour mère/progéniture est quasiment constant, ce qui est loin d'être une constante dans le couple, souvent constitué le temps d'un accouplement. Mais là aussi, ce n'est pas une règle générale: il existe, chez certaines espèces, des couples qui se forment à vie ou presque (les félins... bien que c'est la lionne qui fait la bouffe pendant que ce macho de lion se prélasse au soleil, les loups, beaucoup d'oiseaux...). Le monde animal a l'instinct de reproduction ce qui n'empêche pas certaines espèces de bâtir tout autour de l'acte de reproduction toute une série de comportements "amoureux" (parades, attachement aux petits, vie en couple...). 


L'homme, être pensant doué d'un Imaginaire, a donc aussi élaboré autour de l'acte de reproduction destiné à la survie de l'espèce toute une série de sentiments, de comportements ( qui sont le résultat d'une culture progressivement mise en place depuis la préhistoire ou qui sont déjà inscrits dans les gênes: attirance visuelle, tactile, olfactive, désir etc...). Une chimie psychologique et organique sur laquelle s'est greffée toute la force de L'imaginaire humain.
Mais tout cela n'est que conjoncture... Ce qui compte c'est que, au niveau de l'humanité, les ciments sociaux que sont l'entraide, l'empathie, la compassion résistent coûte que coûte aux facteurs de dissensions, la haine, la jalousie, l'envie, la fanatisme, le mépris de l'autre...

L'Homme, ange et démon… Et l'amour comme seule arme contre les forces qui divisent, telles celles du libéralisme, tout en ayant en commun le même ferment: le DESIR !