... et aussi le simple plaisir d'écrire.

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Un peintre qui crée essentiellement une peinture figurative qu'on peut appeler fantastique, onirique, surréaliste,... Comme on veut... Bien que je ne sois pas insensible à toute forme d'art pourvu qu'elle me paraisse sincère et qu'elle provoque quelque chose en moi... Depuis toujours, je tente de peindre l'individu et la multitude, la matière brute et la lumière intérieure, l'arbre de vie, la femme et les racines, l'enfant et le devenir, la foule errante en quête de valeurs à retrouver, les voies parallèles, les mystères des origines et de la fin dernière... Les “SEUILS”, les félures, les passages qui font de nous d’ éternels errants insatisfaits entre mondes réels et rêvés , entre soi et autrui, entre Vie et Mort, entre bonheur et malheur... Un acte de peindre, nécessaire, à l'origine de rencontres furtives mais intenses, et qui fait naître, quelquefois, au bout d'un pinceau fragile, une parcelle de soi... ...ou tout simplement le plaisir et la douleur de créer...

dimanche 10 novembre 2013

Le mythe identitaire. Episode 1. Intro.


Je vous propose un feuilleton en plusieurs épisodes (une dizaine, un par jour...) que j'ai déjà publié ailleurs, jadis, sur le thème de l'identité nationale, feuilleton bien peu romanesque, je vous l'accorde,  appelé le « mythe identitaire », on verra pourquoi vers la fin, du moins ceux ou celles qui m'accompagneront jusque la fin. Il y a de l'Histoire surtout, de la politique, un peu de réflexions philosophiques et des problèmes actuels et « brûlants » vers la conclusion ... Evidemment, même si cela est saupoudré de quelques réflexions personnelles, tout n'est pas sorti de mon petit cerveau un peu fatigué. Vous aurez les références essentielles en dernière partie.

Plus que jamais, en ces temps de globalisation, de mondialisation, de communication planétaire, reviennent comme de vieilles rengaines les thèmes, de la communauté, du communautarisme, de l'identité… et même du repli sur soi. A l'heure où les peuples s'ouvrent sur le monde, on ne s'est jamais autant réclamé d'une langue, d'une culture, d'un territoire, d'une religion, d'un mode de sexualité, bref d'un particularisme quelconque… C'est logique d'une certaine manière. Plus le monde s'ouvre, plus les menaces réelles ou fictives peuplent notre imaginaire et plus l'on se replie sur soi. Vieux réflexe atavique... 
J'ai réfléchi longtemps sur ce problème et pour éviter que vous vous endormiez subitement sur vos claviers au risque de vous casser le nez sur la barre d'espacement, je vais vous présenter en petits épisodes (mais le suspense manquera d'intensité, j'en ai bien peur) le fruit de mes petites cogitations, comme on dit, que vous trouverez peut-être un peu amer, pas assez mûr, avec trop de pépins ou trop mûr et bon pour faire des confitures… Tout cela n'engage que moi… Mais les problèmes cruciaux, actuels seront abordés vers la fin, dans le dernier épisode (on garde le meilleur pour la fin, c'est de bonne guerre) après un rappel, à mon avis nécessaire de la façon dont s'est construite « l' identité française ». 
Mettons nous d'abord à la place de quelqu'un qui se trouve pour la première fois devant ce mot: identité. On connaît la carte d'identité, on la demande plus qu'il ne faudrait à certains, on a tous sa photo d'identité… Mais quand on commence à réfléchir sur la véritable notion d'identité, c'est là que tout se complique. Il semblerait que l'identité exprime la reconnaissance du même, souvent dans la durée, ou une similitude qui rend équivalent à partir de critères reconnaissables. On s'identifie par exemple à partir de son statut social (rappelons cette belle maxime sortie de la bouche de nos grands-mères: on ne mélange pas les torchons et les serviettes…) à partir des représentations de soi et des autres, souvent à partir de modèles proposés par la société ou ... de contre-modèles. Je suis le premier, comme toi, comme vous, en quête d'identité collective, à me projeter toute ma vie. On projette ses caractéristiques sur les autres ou l'on tente d'expulser de soi des traits qu'on refuse et qu'on fait porter aux autres, tout cela plus ou moins consciemment… Il faut donc toute une vie pour construire cette satanée identité qui nous échappe toujours plus ou moins car en constante évolution… Rien de figé là dedans.

Il en est de même pour un peuple. Et je vais adopter plus précisément le point de vue occidental et plus particulièrement français que je connais mieux mais le même processus fut ou est encore à l'œuvre partout, hier et maintenant. Il suffit de se tourner vers les Tibétains, les Kurdes, les Tchétchènes ou les Bretons, les Corses ou les Auvergnats … Même processus aussi dans le phénomène colonial.

Pour revenir au modèle français, on doit compter en siècles, en millénaires de maturation et de ruptures pour que l'homme qu'on appela « moderne » puisse aboutir vers la fin de la Révolution de 89… et accoucher de ce qu'on appelle aujourd'hui l'identité française, si elle existe… C'est-à-dire des millions de personnalités individuelles qui ont assimilé, combiné des apports multiples, intégré des héritages complexes pour former ce qu'on peut appeler une identité dans laquelle on peut se reconnaître aujourd'hui.

La belle affaire, me dira-t-on… Il suffit de parler la même langue, d'avoir un même gouvernement, une même religion et voilà qui est fait !… Si l'on se replace un peu dans le passé, vers la fin du Moyen Age, et pour faire plus couleur locale de l'époque, je répondrai: que nenni ! … Tout cela ne s'est pas fait sans heurts et sans douleurs. L'unité s'est construite dans le sang et les larmes, par la force et la coercition. Et l'époque charnière de l'émergence de cette « Modernité » bâtie sur la répression fut la trilogie des 16ème/17ème/18ème siècle. Avec un petit bonus pour le 17 ème siècle, le Siècle de Fer…

La suite au prochain numéro. Vous y découvrirez comment tout cela fut mis en place, bien planifié pour faire de notre beau pays ce qu'il est aujourd'hui et pour aborder des questions brûlantes toujours d'actualité malheureusement… Passionnant, non ?

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